Comment Karpin a transformé le Spartak Moscou

Valery Karpin, entraîneur du Spartak MoscouLe club moscovite, auteur d’un début de saison irréprochable, caracole seul en tête du classement avec trois victoires en autant de matchs.

Recrutement

Karpin a apporté de nouveaux milieux de terrain pour construire un groupe stable autour de Rafael Carioca. A. Costa, Glushakov, Ozbiliz et De Zeeuw sont venus étoffer le milieu de terrain. L’entente entre le meneur de jeu Brésilien et la paire Glushakov-Tino Costa assure au Spartak une présence physique constante au milieu de terrain. Jurado, arrivé en prêt l’an dernier, s’est quant à lui engagé avec le club moscovite. Ne se reposant pas sur ses lauriers, l’entraîneur a même fait le forcing pour s’offrir Ozbiliz qui évolue désormais avec son coéquipier en equipe nationale d’Arménie, Movsisyan.

Émergence des jeunes

Yakovlev a fait ses preuves en attaque, écartant ainsi Ari, peu prolifique en buts. Le jeune buteur s’est donc assuré une place de titulaire cette saison. Pour Parshivlyuk, la blessure qui l’a écarté des terrains la saison passée est loin derrière. L’arrière droit a prouvé sa qualité en ce début de saison et s’affirme comme un titulaire, son entente avec McGeady et Ozbiliz sur le flanc droit est bonne. L’autre jeune en vue est Bryzgalov. La défenseur central, âgé de 20 ans, a été promu en équipe première durant la saison 2011-2012 et a pris part à peu de matchs. Titularisé deux fois en trois journées, il semblerait que Karpin compte sur lui cette année. La nouvelle limite de joueurs étrangers (6 par club) y est sûrement pour quelque chose.

Concurrence et gestion d’effectif

Les joueurs en méforme prolongée n’ont pas leur place au Spartak et Karpin tient à le faire comprendre à ses joueurs. Pour preuve, N. Pareja s’est retrouvé prêté à Seville (avec option d’achat) et Ari évolue désormais en équipe réserve.

Karpin donne aussi une chance aux joueurs prometteurs et leur permet d’évoluer dans un environnement avec moins de pression en les prétant. Yakovlev, par exemple, était en prêt à Samara l’an passé et s’affirme en tant que titulaire cette saison. Dzyuba est l’un des joueurs à qui profite cette politique de prêt. Il n’a pas réussi à s’imposer sur la durée au Spartak malgré son talent et sa présence physique mais est en réussite actuellement au FC Rostov avec 6 buts. L’autre jeune en prêt est Jano Ananidze. Faisant les frais de la conccurence au milieu de terrain, le milieu offensif est en prêt à Rostov également. Tous deux diposent d’un temps de jeu conséquent puisqu’ils sont titulaires.

Les blessures sont derrière

En plus des prestations mitigées, les blessures y sont pour beaucoup dans la saison décevante du Spartak l’an dernier. En effet, Emenike McGeady et Movsiyan ont souffert de blessure au cours de la saison.  Majeed, Romulo et Gatagov ont aussi connu de longues périodes de convalescence. Parshivlyuk a, quant à lui, raté toute la saison.

L’expérience

Le Spartak a trouvé en D. Kombarov un meneur d’hommes capable de motiver ses coéquipiers dans les situations difficiles. L’arrivée de Tino Costa, en plus de Jurado et Kallstrom, apporte un capital expérience non négligeable pour le club moscovite.

Conclusion

Le Spartak a connu une longue période de disette. Le dernier titre en championnat remonte à 2001. C’était avant le nouveau format du championnat Russe. Bien sûr, il est encore trop tôt pour spéculer sur le futur champion. Mais cette année le Spartak semble avoir l’effectif (qualitativement et quantitativement) pour finir à une place qualificative à la Ligue des Champions et même pour titiller le CSKA et le Zenit. Pour cela, il faudra éviter le scénario catastrophe de la saison dernière.

* Article signé Ashraff Hasnan de Russian Football News.

Cet article, publié dans Spartak Moscou, est tagué , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire