Irlande du Nord – Russie : liste définitive et présentation

L’actualité du football en Russie concerne davantage les clubs, entre les troubles vécus par l’Anji Makhachkala et les matchs de coupe d’Europe. Mais ce week-end, le championnat fera une pause.

La sélection russe va en effet affronter le 14 août prochain, à Belfast, son homologue d’Irlande du Nord pour le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 qui aura lieu au Brésil.
Ce match aurait du se dérouler le 22 mars dernier mais le climat en a décidé autrement : en raison de la neige, le match avait été dans un premier temps reporté au lendemain avant d’être finalement remis à une date ultérieure.
D’abord reprogrammée pour le 11 juin, la rencontre aura finalement lieu le 14 août, annulant de fait le match amical qui devait opposer la Russie à un adversaire bien plus prestigieux : l’Argentine.

Irlande du Nord – Russie est le seul match officiel qui aura lieu en Europe le 14 août prochain. Pour la Russie, ce match est crucial dans la course à la qualification pour la prochaine Coupe du Monde, une compétition à laquelle elle n’a plus participé depuis 2002 (nous y reviendrons). Devant l’importance de cette rencontre, la Ligue russe a décidé qu’il n’y aurait pas de matchs de championnat lors du week-end précédant ce rendez-vous.

Fabio Capello, le sélectionneur italien de la Russie, avait communiqué la semaine dernière une liste comprenant 34 joueurs, qui a été réduite ce mardi à 24 éléments. Un joueur parmi les sélectionnées ne figurera donc pas sur la feuille de match.

Gardiens : Vladimir Gabulov (Anzhi) ; Igor Akinfeev (CSKA) ; Sergei Ryzhikov (Rubin)
Pas de surprise à signaler. Derrière les intouchables Akinfeev et Gabulov, Capello a opté pour la continuité en sélectionnant Ryzhikov plutôt que d’opter pour le jeune Filtsov.

Défenseurs : Vasili Berezutskiy, Sergei Ignashevich, Georgi Schennikov (CSKA) ; Vladimir Granat (Dinamo) ; Aleksei Kozlov (Kuban) ; Vitali Dyakov (Rostov) ; Dmitri Kombarov (Spartak) ; Aleksandr Anyukov (Zenit)
Les titulaires habituels de Capello sont présents dans cette liste. C’est au niveau des remplaçants que quelques changements sont à constater, avec le départ d’Aleksei Berezutskiy et l’arrivée du jeune défenseur de Rostov Vitali Dyakov en récompense du bon début de saison de son équipe. Georgi Schennikov fait également son retour pour la première fois depuis le mois de septembre.

Milieux : Igor Denisov (Anzhi) ; Alan Dzagoev (CSKA) ; Aleksandr Ryazantsev (Rubin) ; Denis Glushakov (Spartak) ; Viktor Fayzulin, Roman Shirokov (Zenit)
Dans la tourmente, le capitaine Denisov est toujours présent, tout comme son ancien acolyte du Zenit Roman Shirokov qui revient pourtant à peine de blessure. Peu de surprises à signaler dans l’ensemble.

Attaquants : Aleksei Ionov, Oleg Shatov (Anzhi) ; Aleksandr Samedov (Lokomotiv) ; Denis Cheryshev (Real Madrid/ESP) ; Artem Dzyuba (Rostov) ; Aleksandr Kerzhakov, Vladimir Bystrov (Zenit)
Malgré sa panne d’efficacité, Kerzhakov est toujours présent, tout comme Vladimir Bystrov. Auteur de six buts en quatre matchs de championnat, Artem Dzyuba fait son retour alors qu’il n’avait pas encore été sélectionné en 2013. Aleksandr Kokorin, qui n’a pas encore joué cette saison, n’est pas retenu à l’inverse de Denis Cheryshev qui pourrait avoir du temps de jeu avec le Real Madrid cette saison.

Dans son groupe F, la Russie occupe actuellement la deuxième place avec douze points (quatre victoires, une défaite) derrière le Portugal, qui en compte quatorze. Mais les Russes ont joué cinq matchs contre sept aux Portugais.
Une victoire en Irlande du Nord mettrait la Russie en position favorable pour la qualification : elle reprendrait la tête du groupe et n’aurait plus « que » trois matchs à remporter pour s’assurer d’être présente au Brésil. Le tout en sachant que la Russie n’a pas encore affronté le Luxembourg dans ce groupe.

Une contre-performance ne serait pas catastrophique sur un plan comptable mais une victoire est fortement souhaitable, ne serait-ce que sur un plan psychologique.
L’Irlande du Nord est une équipe largement à la portée de la Russie, qui l’a emporté 2-0 au match aller à Moscou pour l’ouverture de ces éliminatoires. Si elle sera difficile à manœuvrer, comme toute équipe britannique qui se respecte, la sélection nord-irlandaise apparaît bien inférieure sur le papier à son homologue russe.
Sans référence sur le plan international (elle n’a plus participé à une phase finale depuis la Coupe du Monde 1986), elle réalise pour l’instant une campagne éliminatoire catastrophique : seulement trois points pris en cinq matchs (trois nuls, deux défaites). Les Britanniques ont notamment été incapables de battre le Luxembourg et l’Azerbaïdjan à domicile mais ils sont parvenus à tenir le Portugal en échec sur son terrain (1-1) en ayant mené au score une bonne partie de la rencontre.